Arnaud
Merci de participer à ''Tout arrive''. Tu en as écouté quelques uns?
Marie-Laure
Oui, tout à fait. En général, je les lis et j'en écoute un bout. Mais j'aime bien les lire.
Arnaud
Je me demandais justement si ça servait à quelqu'un. Tu vois, j'ai la réponse.
Marie-Laure
Eh bien tu vois..
Arnaud
Où est-ce que tu te trouves?
Marie-Laure
Je suis en Normandie, en Basse Normandie, près de Caen.
Arnaud
Alors, qu'est-ce que tu souhaites partager avec la communauté?
Marie-Laure
Alors, me concernant, j'ai fait deux Immersions, une en 2019, une en 2020. Ça a été à chaque fois une expérience assez enrichissante. La première surtout, puisque c'est quelque chose de très nouveau. Ce que j'appellerai l'expérience Lopvet m'a permis d'avoir un angle de vue bien différent sur la vie en général, et surtout, je dirais que ça m'apaise. C'est très particulier, mais parfois, je sens que j'ai ce besoin de réécouter des causeries, ne serait-ce que parce qu'il y a une sorte de facilité dans le discours de Franck qui permet de se dire ''oui, en fait, ce n'est pas grave, c'est comme ça''. En tout cas, moi, ça me fait beaucoup de bien.
Arnaud
Dis-moi, juste pour avoir un petit retour des Immersions, comment tu l'as vécu?
Marie-Laure
La première Immersion, je connaissais à peine ce que Franck faisait, je l'ai découvert dans une vidéo, je me suis inscrite mais il n'y avait déjà plus de place. Concours de circonstances ou joli hasard, on m'a appelée le lundi en me précisant qu'il y avait une place, un désistement de dernière minute. Je suis arrivée et j'ai vécu une semaine très intense où j'en ai pris plein la figure, si tu me permets l'expression, mais c'était nécessaire pour me faire bouger, j'étais venue pour ça et je suis repartie en ayant laissé un sac à dos là-bas. Je me suis sentie beaucoup plus légère après. Je l'ai souvent dit à mes amis, à mes proches : c'est l'investissement de ma vie cette immersion.
Arnaud
Carrément?
Marie-Laure
Complètement. C'est pour ça que j'y suis retournée l'année d'après et que je me pose la question si je ne vais pas en faire une par année. Ce n'est plus pour les mêmes besoins. Je pense que désormais, j'y retourne pour aller chercher cette bulle d'humanité. Cette bulle, cette parenthèse juste pour moi, comme des vacances où je me ressource.
Arnaud
Quand tu parles de bulle d'humanité, tu parles de l'effet de groupe?
Marie-Laure
Oui, complètement. Il y a un effet de groupe où on est tous et toutes là dans le même bateau, dans le sens où on va tous se mettre ''à nu''. On ne va pas pouvoir se cacher puisque Franck et Vanessa voient les choses. Donc il y a cette espèce de transparence de ''j'arrête de me cacher derrière un avatar, derrière quelqu'un que je ne suis pas vraiment et je peux tout dire, je peux tout montrer''. Et ça fait un bien fou de pouvoir se lâcher de tout ça et l'effet de groupe est génial. J'ai vécu deux groupes, deux groupes bien différents, mais toujours avec cette énergie qui fait du bien.
Arnaud
Tu as encore des contacts avec les gens de ces groupes?
Marie-Laure
Oui, complètement. J'ai contact avec deux femmes du premier groupe et j'ai contact de temps en temps avec un musicien, un artiste qui était présent au deuxième groupe, avec qui on échange de temps en temps par mail. Donc oui, en général, on s'échange les mails, Vanessa fait le nécessaire et nous les envoie, et on échange entre nous.
Arnaud
Je t'ai emmenée sur l'Immersion mais c'était juste pour que je me rende un petit peu compte du ressenti, mais côté ''Tout arrive'', qu'est-ce que tu as envie de partager?
Marie-Laure
Me concernant, je vais plutôt parler de ce que je peux faire dans la vie de tous les jours grâce à cette expérience qu'on va appeler l'expérience Lopvet. Je suis formatrice depuis des années et depuis que j'ai eu contact avec Franck, j'ai vu que ma façon de faire ma pédagogie avec mes étudiants, ma façon d'échanger, avaient évolué. J'avais un relationnel beaucoup plus - c'est très délicat d'y poser des mots - sur l'humain avant la pédagogie au sens propre. C'est-à-dire que je me suis rendue compte utiliser des cours et des modules que je voulais enseigner juste pour pouvoir être en contact de ces humains, pour pouvoir les écouter, les sentir, pour pouvoir me tester sur ces versions, ces niveaux d'angles de vue, sur ces notions d'émotions, sur ces notions d'échange, de transfert... Tout ce que j'ai pu comprendre de Franck, mon métier m'a permis de le voir au quotidien, c'est-à-dire que j'avais un angle de vue différent sur mon métier et tout me paraissait prendre une dimension différente.
Arnaud
Alors, qu'est-ce qui a changé concrètement du coup?
Marie-Laure
Concrètement, je me fais plus confiance, déjà, par rapport à mes ressentis. C'est un point extrêmement important. Quand Franck dit qu'on n'est pas différent des fleurs et des animaux, ça m'a fait beaucoup sourire et je me dis qu'après tout, c'est tellement vrai. Donc, quand je ressens quelque chose avec mes étudiants, je me fais confiance et je me dis que de toute façon, c'est mon ressenti à moi et qu'il y a plein de ressentis possibles, et donc, ce ressenti, je l'exprime. Et d'exprimer ce ressenti a permis à beaucoup d'étudiants d'exprimer leurs ressentis encore plus, de dénouer des problématiques qu'ils pouvaient avoir, de me faire encore plus confiance, de venir me demander encore maintenant, même si je ne les ai plus en cours, des conseils et des avis, de se confier à moi sur des choses, tout simplement parce que j'osais leur donner mon regard sur leur situation.
Arnaud
Tes étudiants sont de quelle tranche d'âge?
Marie-Laure
Ce sont des étudiants qui ont entre 28 et 27 ans à peu près, puisque ce sont des post-bac, ça va du bac+2 au bac+5.
Arnaud
Quoi d'autre encore? Vas-y, raconte...
Marie-Laure
Sur ce que je peux utiliser? Mais j'aurais tellement à dire !
Arnaud
On t'écoute Marie-Laure !
Marie-Laure
Je réfléchis en même temps que je te parle pour le coup. Dernièrement, tu vois, je suis en train de lire le dernier livre de Franck. Alors, c'est très particulier, je n'arrivais pas encore à comprendre en quoi j'étais à l'origine de certaines grosses douleurs de ma vie. Je comprenais l'idée, mais de la mettre en application, c'était quelque chose où je ne voyais pas le lien. Très étrangement, j'ai commencé à lire le livre - que je n'ai pas terminé - et il y a une nuit où tout m'a semblé extrêmement limpide et très clair sur le personnage que j'étais et au final, tout ce que j'avais dans la vie n'était lié qu'à ce personnage que j'étais. Tout ce que j'avais dans la vie n'était le fruit que de ce que je voulais. Et c'est fou comme ce livre-là a une puissance assez importante, je trouve, dans tout ce cheminement de compréhension.
Arnaud
En gros, tu voyais bien que tu étais responsable, mais tu ne voyais pas en quoi.
Marie-Laure
C'est ça. On a tendance, je pense, pour des situations douloureuses de la vie, on peut entendre que les choses arrivent parce qu'on en est à l'origine, on peut comprendre le principe, maintenant de se dire ''OK, mais alors pourquoi ça, ça m'est arrivé?'' Il y a blocus. On ne comprend pas, je pense, tout simplement, en tout cas de ma vision, c'est parce qu'on regarde la situation telle qu'elle est de façon brute, on ne regarde pas ''derrière'' la symbolique de cette situation. Et de pouvoir faire le lien, tout m'a semblé évident, mais tellement évident ! Et donc maintenant, j'en ris, je vois comment ma vie n'est constituée que de ça, que de ce principe de cette recherche-là, de ce personnage-là, tout est fait sur ça. Donc, tout prend un sens, une dimension complètement différente. Et ça me fait rire, sourire, et c'est là où je trouve la vie drôle, je trouve que c'est un jeu. En fait, on est l'acteur principal de ce jeu, mais on n'en a parfois pas conscience.
Arnaud
Mais alors dis-moi, qu'est devenu ce personnage?
Marie-Laure
Il est là, il est toujours là. Je pense - parce que c'est tout récent, ça date de la semaine dernière cette découverte - je pense très sincèrement que - je n'ai pas les outils et je n'ai pas la compétence de Franck - je composerai avec, j'ajouterai des facettes à ce personnage maintenant que je l'ai vu, maintenant que je l'ai ''mis à nu'', il va falloir que d'autres parties s'ajoutent. Donc, je vais composer avec, mais c'est juste que maintenant, je suis limpide sur tout ça et donc je peux poser un autre angle de vue différent sur ma vie et avoir désormais une vie qui prend une tournure un peu différente. On verra ce que ça va donner, on verra aussi la suite du livre qui peut-être, m'apportera les réponses à ça.
Arnaud
Est-ce que ça signifie que tu avais peut-être tendance parfois à te sentir victime et que là, maintenant, ce n'est plus possible?
Marie-Laure
Alors, je suis un peu utopiste de naissance, j'ai grandi avec des parents qui m'ont toujours fait voir la vie sous un bel angle - j'ai toujours été élevée comme ça - en me disant que le champ des possibles était là, que je pouvais faire ce que je veux de ma vie et qu'ils seraient toujours là, derrière, au pire pour me permettre de rebondir. Pas sur le plan financier, mais sur le plan humain, c'est-à-dire que voilà, ils sont là : ''amuse-toi et on est là''. Et donc je n'ai jamais eu cette position de me dire que je suis ''victime de''. Non, ç'aurait été, je pense, trop facile. Alors je l'ai sans doute eu, mais pas à outrance. Non, je ne cherchais pas à comprendre, mais par contre, je pense qu'entre victime et actrice, j'étais entre les deux. Alors je ne sais pas quel titre, dans ces cas-là, il faut donner, mais je n'étais pas victime de ma vie, mais je n'avais pas pris conscience à quel point j'en étais par contre, l'actrice principale et la génèse même de tout ce qui m'arrivait.
Marie-Laure
Je dirais que de toute façon, depuis la première immersion que j'ai faite, j'ai appris à accepter la souffrance parce qu'elle faisait partie du ''challenge'' de la vie et que si je voulais, derrière, avoir autre chose, il fallait passer par là. Donc, j'avais un autre angle de vue sur la souffrance. J'ai aussi compris que tout était passager et que cette souffrance ne durerait pas. J'ai aussi compris qu'une heure ne faisait pas l'heure d'après, chaque heure on avait des sentiments, des ressentis, des émotions bien différents. Et donc, mon ressenti à un instant n'était pas forcément le ressenti alors d'après, si tragique puisse-t-il être. Tout est passager. J'avais bien compris tout ça à la première Immersion et ça m'avait apaisée énormément. Mais là, je dirais que j'ai besoin de laisser encore passer un peu les choses et je serai plus en mesure dans quelques semaines ou mois, de te faire un retour. Et ça me ferait plaisir, à la limite, de te faire un retour sur ce qui a changé depuis que j'ai pris conscience de mon personnage et de tout ça.
Arnaud
Tu peux compter sur moi pour revenir vers toi, je vais le noter.
Marie-Laure
Avec grand plaisir ! D'ici là, j'aurai fini le livre et puis je pourrai te dire ce qu'il en est de tout ça. Mais pour moi en tout cas, tout ça, que ce soient les Immersions, que ce soit le livre ou autres, tout ça me rend légère, c'est-à-dire que je ne cherche pas à avoir un quotidien qui soit rempli de bonheur parce que ce n'est pas le cas, ce n'est pas possible, mais par contre, je compose avec tout ça. Je me sens beaucoup plus légère parce que j'ai l'impression d'avoir des outils pour faire face, pour me baigner dedans, pour aller dedans, pour attendre que les choses évoluent. Voilà, je prends la vie, c'est plutôt chouette, c'est plutôt cool. Donc oui, je me sens légère pour résumer.
Arnaud
Et visiblement, ça a un impact sur tes étudiants.
Marie-Laure
Oui, on a un lien qui est plutôt chouette, qui est plutôt beau, qui est sur une belle confiance et aussi une sorte d'amour de l'humain. Ils viennent me demander, ils me font confiance, ils recherchent des outils, ils me sollicitent bien au delà du cadre du cours, pour leur vie personnelle, leur vie de grands enfants qui continuent à grandir. Et je trouve ça beau de me faire une telle confiance, de me demander et de me faire évoluer avec eux dans leur vie. Donc oui, tout ceci a un impact auprès de mes étudiants.
Arnaud
Tu sais, je me régale à faire cette rubrique ''Tout arrive''. C'est une belle expérience.
Marie-Laure
C'est l'expérience Franck Lopvet.... Je trouve que les mots viennent abimer l'ampleur de l'expérience.
Arnaud
C'est marrant que tu dises ça, parce que là, on est en train de refaire son site web et c'est ce que je lui ai proposé, d'appeler ça l'expérience Franck Lopvet.
Marie-Laure
C'est drôle. Je l'avais déjà dit à Vanessa, mais je te passe l'info, Arnaud, si d'une manière ou d'une autre, moi, du fond de ma Normandie, je peux vous aider dans le digital parce que ça fait partie de mes fonctions, je m'en ferai une joie de vous filer un coup de main dans cette expérience Franck Lopvet.
Arnaud
Qu'est-ce que tu aurais envie de faire?
Marie-Laure
Je ne sais pas, mais j'ai le sentiment en tout cas que vous êtes une grande famille. Tu sais, j'ai l'impression qu'on arrive comme quand c'est une ferme qui est en travaux. Chacun vient donner un coup de patte.
Arnaud
C'est un peu ça qui se passe. Tu vois, on a Karim qui vient nous donner un coup de main pour l'animation, on a Chloé, on a Lauriane qui nous a proposé de faire les transcriptions, notamment ce que tu vois, ce que tu lis, puisque tu me parlais des ''Tout arrive'', c'est elle qui le fait, mais elle ne fait pas que ça.
Marie-Laure
Donc, si un jour, il vous manque des petites pattes pour faire je ne sais pas quoi, moi, j'ai une compétence digitale parce que je forme les étudiants à créer des sites. Et voilà plein d'autres encore. Mais n'hésitez pas, s'il vous faut des petites mains, ça me ferait plaisir d'y mettre quelques pierres.
Arnaud
C'est très sympa, on en parlera plus tard, si tu veux bien, que je comprenne bien ce que tu fais pour ne pas te proposer n'importe quoi. Mais oui, évidemment, avec grand plaisir. J'ai le sentiment que Franck peut être utile à un très grand nombre de personnes, parce que pour moi, on n'est pas dans la spiritualité, on est dans le bon sens.
Marie-Laure
Oui, c'est exactement ça.
Arnaud
Donc voilà, je cherche à le rendre lisible, accessible.
Marie-Laure
On devrait en fait, je trouve, donner à ce que j'appelle mes gamins - ce sont mes étudiants - du Franck Lopvet, la vie leur paraîtrait beaucoup moins dure. Je suis triste de voir le nombre de parents qui les font grandir - alors ils font comme ils peuvent - dans ''la vie est dure, il faut que tu bosses à l'école parce que ci parce que ça'', et on se retrouve avec des gamins qui sont en cours et qui n'ont pas envie d'être là, ils sont juste malheureux d'être là. Parfois, je leur dis juste ''eh, tu as juste le droit de te tromper et d'aller faire ce qui te fait vibrer'', ça les met parfois dans des états où ils se sentent libres. Je me dis qu'on devrait faire un cours de Franck Lopvet à l'école, ça ferait un bien fou à nos gamins.
Arnaud
Imagine-le !
Marie-Laure
Oui, c'est pas bête, je vais estampiller ça le cours Franck Lopvet ! Mais c'est tellement vrai. Je le vois bien, le nombre de témoignages de mes étudiants que j'ai depuis que j'ai fait les Immersions de Franck - j'en ai encore eu deux aujourd'hui - où en échangeant, je leur ai juste permis d'être eux, et je crois que Franck, c'est ça, il nous permet juste d'être nous. Et ça leur fait un bien fou à ces gamins-là.
Arnaud
Peut-être faudrait-il faire une sélection des vidéos YouTube. Tu sais, genre une dizaine de vidéos qui ne soient pas trop perchées, pas trop spirituelles. Ça pourrait leur suffire pour leur donner un petit peu plus de confiance.
Marie-Laure
J'ai passé deux fois en cours le TedX où il dit ''là où ça pousse pour moi'', et c'est très drôle parce que souvent en cours, les gamins n'osent pas parler ou dire qu'ils ont aimé parce que c'est encore... là on rentre dans un champ qui est un peu différent. Mais après, ils m'ont envoyé des petits mails en disant ''Ah Madame, c'était bien, merci, c'est cool, ça nous ouvre autre chose et c'est ce qui nous manque dans les écoles de commerce ou les écoles supérieures...'' Donc oui, je vais en effet réfléchir avec des vidéos, notamment YouTube, à voir comment on pourrait faire ce point-là. Je laisse poser l'idée et puis je te refais un petit mail sur comment je pourrais faire une boîte à outils pour mes étudiants dans ces cas-là.
Arnaud
C'est à ton rythme.
Marie-Laure
Tu sais, moi, je suis une entrepreneuse hyperactive née, j'adore créer des projets, donc au contraire! Très bien, je vois ça et puis je te réécris.
Arnaud
C'était un vrai plaisir, encore une fois, je dis encore une fois parce que je raisonne au niveau de la rubrique, et c'était encore un plaisir de partager ton expérience. Merci encore.
Marie-Laure
Merci à toi, Arnaud, de nous permettre ça. C'est un plaisir de les lire et puis d'échanger entre nous en tout cas.
Arnaud
Merci Marie-Laure.
Marie-Laure
Merci Arnaud, bonne soirée.
Arnaud
À très vite, bonne soirée.
Transcription : Lauriane