

C’est à la page 35, quand Franck parle de légende personnelle et des deux faces du personnage que j’ai été stoppée net. Comme un chien de chasse à l’arrêt je flairais la potentielle prise de conscience mais elle n’était pas évidente de prime abord.
Je suis Franck depuis quelques années, j’ai fait Masterclass et Immersion alors la légende du personnage c’est une notion que je connais, sur laquelle je me penche depuis un bout de temps maintenant, je ne voyais vraiment pas pourquoi cette fixette sur ce passage ?
La nuit est passée dessus et au réveil j’ai repassé mes relations de couple, mon boulot, mes amitiés…
Ma légende personnelle c’est qu’on veut se débarrasser de moi, je ne vaux pas assez pour qu’on me calcule, dans mes relations je grossis et m’arrange pour moins travailler comme ça je peux devenir le boulet que l’autre se désintéresse de trainer et ça vient bien prouver que j’avais raison. Quand je ne suis pas en couple je redeviens mince et dynamique jusqu’à ce que je piège une nouvelle victime à qui je vais faire mon cinéma légendaire…
Actuellement je suis en couple et comme j’observe mon personnage depuis un moment ma relation est agréable, ici le personnage assumé se tient calme et comme il est avoué au grand jour, mon conjoint le connait et m’aime comme ça.
Mais au boulot c’est une autre histoire et c’est là que la prise de conscience vient d’opérer.
Je suis quotidiennement en colère après les clients que je sers en tant que commerçante, et j’avais compris que cette colère surgissait lorsque je me sens négligée, lorsqu’on me manque de respect etc… Mais cette colère prend des proportions qui me minent au quotidien, je rentre dans la même boucle tous les jours.
Et ce, même en me laissant traverser par la colère lorsqu’elle se présente.
Ce que je viens de comprendre c’est que cette colère m’évite d’aller rencontrer l’émotion que j’ai le plus besoin de rencontrer : la tristesse de ne pas exister pour l’autre.
Dans mon système ce n’est tout bonnement pas possible car ça donnerait trop d’importance aux clients que j’ai finis par qualifier de « cons » car évidemment l’autre face de mon personnage c’est celle qui « sait », qui est meilleure que les autres.
En stage Franck m’avait dit qu’au lieu de vivre le rejet, je ne faisais que vivre la peur du rejet. Je l’avais bien compris quand il s’agit d’aller demander un service à l’autre mais je n’avais pas vu que cette peur se transformait au boulot en colère et que je passais mon temps à passer à côté de l’émotion la plus importante pour moi. (la tristesse du rejet, la tristesse de ne pas exister pour l’autre)
Mais le deuxième effet kiss cool, le plus puissant je trouve c’est que ce matin je m’aperçoit à quel point ce personnage colérique qui m’énervait et que je n’arrivais en fin de compte pas à accepter tant que ça et bien il ne fait que protéger la petite Stéphanie, car il a peur qu’elle souffre en revivant cette tristesse.
J’ai maintenant une grande compassion pour cette Stéphanie en colère qui ne fait que se mettre devant la petite Stéphanie en disant : « On touche pas ! ».
Et je peux enfin considérer qu’effectivement, comme le dit Franck, il n’y a pas d’ennemi à l’intérieur de moi.
Merci Franck.
Depuis mon plus jeune âge je carbure à la passion, j’ai commencé par étudier dans les moindres détails un livre sur le corps humain que j’avais eu pour noël, puis le guide du détective privé des castors juniors, puis Merlin…
Ces trois premières passions sont significatives de ce qui me fait vibrer dans la vie : la recherche du fonctionnement de la magie, de l’énergie à travers l’humain.
Je me suis donc lancée dans des études de pharmacie parce que j’allai pouvoir participer à la guérison de mes patients tout en gérant une entreprise, en étant chef et en gagnant beaucoup d’argent, tout ce qu’il me fallait !
Mais les choses se sont passées autrement et mes difficultés à rencontrer l’autre associées à mon aversion pour le commerce ont vite fait de ce boulot un enfer.
J’ai supporté ce travail pendant 15 ans avant de décider de me former à autre chose.
Quand j’ai découvert Franck il y a bientôt 4 ans j’étais en train de m’installer en tant que thérapeute ; lors d’une Masterclass il m’a fait comprendre que je n’avais aucune envie de m’occuper des gens et c’est vrai que je n’avais pas du tout la patience d’écouter des plaintes à longueur de journée alors que c’est ce que je fais déjà en pharmacie. Je commençais donc à manquer d’argent et l’énergie que je dégageais n’était pas très attirante puisque l’intention sous-jacente (non assumée bien sûr !) c’était de me placer au-dessus des autres en leur livrant la bonne parole.
A l’issue de cette Masterclass j’ai fermé mon cabinet et suis repartie en Pharmacie gagner ma vie en me disant que j’avais de toute façon matière à « bosser » mon rapport aux autres et que le métier de pharmacien était idéal pour ça.
C’était il y a 3 ans et depuis j’ai refait des formations me leurrant à nouveau à chaque fois pensant que ma nouvelle passion était ma mission sur terre et à chaque fois la redescente était douloureuse quand je m’apercevais que ça ne m’intéressait plus.
Franck m’avait dit : « méfis-toi de tes passions » et c’est vrai qu’à chaque fois je repars dans une boucle.
Cette année j’ai fait un stage immersion en Mars.
Actuellement je suis un cycle de formation qui me passionne mais c’est ok parce que je m’accepte comme ça maintenant, oui je zappe de technique en technique et j’aime ça et même si ça ne débouche sur rien c’est pas grave parce que ça nourrit mon côté chercheur et j’adore apprendre de nouvelles choses. Je suis aussi consciente quand ça devient de la boulimie pour remplir un manque.
Lors de ces différentes formations j’ai compris un truc : j’aime partager mes connaissances au sein d’un groupe et visiblement ça plait et pourquoi pas me servir de tous ces outils (huiles essentielles, plantes, homéopathie, TIPI, Chamanisme, Taoïsme , Jin Shin Jyutsu, expérience professionnelle acquise…) pour faire des ateliers à thème, ça me permettrait de ne pas me cantonner dans une spécialité mais de pouvoir enrichir à l’infini ma boite à outils.
La pensée de Franck toujours en filigrane, la base de cette boîte à outils.
J’envisage quand même de garder mon métier de pharmacien c’est le meilleur Labor* pour me permettre de rencontrer l’autre et ainsi de me rencontrer ; même si c’est loin d’être toujours agréable ! Et je ne mets pas de pression financière sur ma nouvelle activité.
Je précise que j’ai bien conscience de cette boucle qui consiste à croire que cette fois c’est la bonne, j’ai trouvé LE métier qui va me rendre heureuse ! Non cette fois j’envisage de faire des ateliers pour prendre du plaisir, pour exprimer celle que j’ai envie d’être et non pas pour fuir la pharmacie ou devenir grand Mamamouchi.
Merci Arnaud de m’avoir donné la possibilité de m’exprimer
*En alchimie le labor, c’est l’endroit où l’alchimiste a son foyer, où il transforme le plomb en or.
Sachant qu’un alchimiste travaille sur lui en même temps que sur la matière.
C’est l’endroit où on mord la poussière, ou l’on se confronte à des choses désagréables
C’est l’endroit où l’on va au charbon
Wouldn't it be a good idea to create a course?